Carnet de voyage d'Olivier Bordais - Bhubaneswar - le 20/10
A notre arrivée dans cette province, l'une des plus pauvres d'Inde, nous découvrons le nouvel aéroport qui accueillera les passagers dans quelques mois.
Les complexes immobiliers fleurissent comme des champignons, ici aussi, il se passe quelque chose.
Sur la route qui nous mène à l'usine, le trafic est dense, souvent ralenti par de nombreuses vaches qui ont investi le centre ville. C'est incroyable, il y en a partout (même Vinai est étonné). Elles sont libres et ont la priorité sur les voitures, traversent les ronds-points paisiblement. Ne pas touchez à la vache sacrée !
Notre visite de l'usine locale se passe bien. Là encore c'est nickel, les certifications les plus élevées sont obtenus (BRC, IFS, ISO). Nombre de nos usines françaises dans l'agroalimentaire n'ont pas ce niveau.
Le patron me semble endormi, il s'affaisse dans son large fauteuil. Pour l'instant, Il travaille essentiellement avec les Etats-Unis et converse la nuit avec ses clients américains. S'il veut travailler avec les Fenchies, il devra aussi bosser le jour et baisser ses prix !
Nous sommes restées 3h à Bhubaneswar mais ça valait le coup de veni. Un contact intéressant.
Arrivée à 22h à New Delhi, notre hotel se trouve dans la zone de l'aéroport. Un diner rapide car levée à 4h du matin.
Le 20/10 dans l'avion entre New Delhi et Surat
Ce matin les paupières sont lourdes et les mines palottes. Dans le taxi qui nous mène à l'aéroport, je ferme un oeil et suis réveillé par un "toc toc" sur ma vitre. Un garçon ayant l'age de mon fils (11 ans), hagard et le regard perdu, me propose des citrons à un feu rouge. Il est 4h45 du matin.
A Surat, encore une fois c'est la nouvelle Inde qui s'offre à nous. Cette petite ville de 4,5 millions d'âmes est spécialisée dans le diamant. 600 000 personnes travaillent dans ce secteur. Les "cailloux" arrivent d'Afrique du Sud, taillée en Inde et reexpédiés à Anvers en Belgique. A la poursuite du diamant.
PETIT QUIZZ : LA personnalité Indienne du 20e siècle est née dans la province où nous nous trouvons, qui suis je ? J'offre une boite de chocolat "Made in Landerneau" au premier qui trouve. Jeu sans obligation d'achat ! (NDLR : le magasin E. Leclerc de Landerneau fabrique de façon artisanale ses chocolats. Envoyer votre réponse à contact@bretagneaucoeur.com ou répondez en laissant votre réponse en commentaire de cet article).
Depuis quelques jours, je remarque dans la rue, de jeunes femmes qui portent le jean et qui délaissent le traditionnel sari. J'essaye d'en savoir un peu plus auprès de Vinai. Il me fait la grimace et finit par me dire que c'est toléré, mais du bout des lèvres. Là aussi, le changement est en marche !
Le retour de la crevette... L'écloserie
C'est l'endroit ou va naître notre petite crevette. Elle va y vivre pendant à peu près 3 semaines. Elle y sera cajolée, bichonnée. L'eau devra être chaude (30 degrés) et très pure. C'est la raison pour laquelle, les écloseries se trouvent loin des villes.
Tout d'abord, les reproducteurs sont selectionnés : les plus costauds, les plus resistants, bref des étalons. Ils peuvent venir de très loin. Lors de la visite de notre première ferme à Cochin, les mâles venaient de Floride, transportés en business class et par avion (74 dollars le billet). Arrivés en Inde, on les met dans des conditions optimums, nourriture en abondance, dans le noir et beaucoup de chaleur. Les femelles arrivent et la petite affaire commence.
Des millions d'oeufs éclosent, la larve apparaît quelques heures après. On la nourrira d'algue microscopique et d'artemia. Au bout d'une vingtaine de jours, nos larves font déjà 2 cm et sont désormais des crevettes. Il est temps d'intégrer les fermes d'élevage. C'est une première étape essentielle que nous contrôlons de façon systematique. Nous analysons toutes les données et pouvons mesurer le degré de performance du fournisseur et son savoir faire.
Nuit à Surat. Départ pour Bombay demain matin.
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Nathalie (lundi, 22 octobre 2012 15:55)
Un régal ces histoires de crevettes ! Vivement le prochain poste.
On entend parfois parler de colorant pour les rendre plus apétissantes.
Est-ce une légende ?
Olivier Bordais (lundi, 22 octobre 2012 21:29)
Nathalie,
Nous n'utilisons aucun colorant chimique. Seules les petites crevettes surgelées vendues sous la marque Eco+ sont colorées avec du paprika. Bien cordialement.
Le Berre Herve (mardi, 23 octobre 2012 11:14)
Mohandas Karamchand Gandhi ou "Gandhi"
Olivier Bordais (lundi, 29 octobre 2012 18:16)
Me voilà de retour en terres bretonnes. Après avoir bien vérifié les dates et horaires de vos nombreuses réponses par mail ou sur cette page, je déclare Hervé Le BERRE, vainqueur de mon petit quizz. Grâce à Gandhi, si je puis me permettre l'expression, vous remportez une boîte de chocolat fabriqués "maison" au Leclerc de Landerneau (ceci dit tout le monde connait désormais les vertus anti-stress et apaisantes du chocolat). Si vous êtes dans la région, je vous invite à passer au magasin où j'aurais le plaisir de vous remettre votre cadeau gournmand. A défaut, indiquez-nous par mail votre adresse postale à contact@bretagneaucoeur.com.
Encore merci à tous d'avoir joué et suivi mes aventures et bravo à Hervé.