Maladie d’Alzheimer : l’urgence de prévenir et de soigner avant de sombrer dans l’oubli

Nolwenn Leroy et Michel-Édouard Leclerc à l'IM2A font le bilan de l'Opération "Une orchidée pour la mémoire

L’opération Une orchidée pour la Mémoire est l’illustration d’une belle histoire initiée par Nolwenn Leroy, marraine impliquée et motivée pour batailler contre la maladie. Elle a choisi les E.Leclerc bretons pour devenir partenaires de ce combat, dans un premier temps par proximité puis par évidence, convaincue que des valeurs communes s’exprimeraient à travers cette opération caritative.

 

Aujourd’hui, Nolwenn cherche à fédérer davantage de magasins de l’enseigne pour apporter encore plus de soutien et de fonds à l’Association pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer. 

C’est ainsi que Nolwenn raconte à chaque édition de « Une orchidée pour la mémoire », de nouveaux épisodes de cette opération de cœur et les raisons de son investissement.

 

Dont acte avec cette rencontre organisée le 14 septembre 2015 à l’Institut de la Mémoire de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière en présence de Michel-Édouard Leclerc. Nolwenn a ainsi remis officiellement au Professeur Bruno Dubois et du docteur Olivier de Ladoucette, le chèque des dons de l’opération de décembre 2014 qui s’est déroulée dans les magasins E.Leclerc, soit un don de 17 376 euros obtenu grâce à la vente d'orchidées au profit de l'Association pour la recherche sur le maladie d'Alzheimer.

Mais cette rencontre entre partenaires d’une même cause, fut aussi un moment fort d’échanges pour évoquer l’étendue de la maladie d’Alzheimer, ses urgences, les avancées de la recherche et ses priorités pour les malades, mais aussi les moyens de comprendre et prévenir la maladie.  Les interventions de ces chercheurs ainsi que la visite du nouvel équipement de haute technologie d’imagerie médicale : le PET IRM a permis de poser un constat sans nuance : la recherche fait des progrès considérables quand elle a les moyens d’agir !

 

L’Institut de la mémoire de l’Hôpital de la Salpêtrière est le plus grand centre français d’imagerie médicale neurologique où on fait usage de tomographie (on injecte à un patient une molécule à laquelle on attache un émetteur de rayonnement).

 

Les adhérent(e)s E.Leclerc présents, ainsi que Michel-Édouard Leclerc, ont été très sensibles aux présentations et au temps consacré par ces acteurs majeurs de la recherche pour passer leur message. Chacun est reparti avec la volonté de mener une belle opération « Une orchidée pour la mémoire » dans leurs magasins en décembre 2015 et en réfléchissant à la possibilité d’étendre ce partenariat au-delà de la Bretagne afin de permettre permettre à d’autres Centrales régionales E.Leclerc de mener campagne pour cette cause.


 

La maladie d’Alzheimer : un véritable enjeu de santé publique

 

 

• 900 000 personnes malades en France

 

• 225 000 nouveaux cas par an

 

• Toutes les familles sont touchées de près ou de loin

 

• 1ère cause de dépendance

 

• 1ère cause de dépense santé chez les seniors (1000 € par mois charge) Source : FRM

 

Une urgence sanitaire :

Selon l’OMS 36 millions de personnes malades d’Alzheimer dans le monde et ce chiffre double tous les 20 ans

 

 La mission de l’Association : soutenir des projets et des équipes de recherche d’excellence

 

 

1. Financement de la constitution d’une base de données unique avec les cohortes de patients :

- MULTIMA (depuis 2005) : 372 patients

- COMAJ (depuis 2009) : 298 patients de moins de 60 ans

 

2. Soutien au centre d’Excellence des maladies neurodégénératives de la Pitié-Salpêtrière (l’IHU A-ICM et l’IM2A).

 

3. Grands Prix Européens de la Recherche sur Alzheimer attribués tous les ans afin de créer des synergies au niveau européen

 

4. Financement de bourses doctorales

 

5. Acquisition de matériel de haute technologie comme le PET-IRM inauguré le 21 septembre 2015

 



Docteur Olivier de Ladoucette : "Nous sommes en situation d’urgence"

"Pourquoi y a-t-il autant de patients atteints de la maladie d’Alzheimer aujourd’hui ?

Parce que le premier facteur de risque de la maladie, c’est l’âge. Plus on avance en âge, plus le risque augmente. On estime que lorsque l’on a plus de 65 ans, le risque est de 5%, quand on a 85 ans, le risque passe à 25%...

 

Notre souci dans les pays développés ce sont comment on va soigner ces gens qui peu à peu sont en train de sombrer dans l’oubli.

 

Il faut savoir que le cancer mobilise 200 millions de dons collecté en 1 an contre 20 millions de dons collectés en 1 an pour la maladie d’Alzheimer.

 

Cela s’explique. On a commencé à parler de la maladie d’Alzheimer que depuis 20 ans. Avant c’était une maladie qui restait confidentielle à tous les nouveaux. Le cancer est une maladie pour laquelle les savants et les chercheurs se sont investis depuis plusieurs décennies, presque 60 ans. Et on voit les résultats, avec 1 cancer sur 2 qui se guérit et une petit révolution qui s’opère actuellement en cancérologie avec la luminothérapie.

 

On ne peut pas attendre 60 ans pour guérir la maladie d’Alzheimer, il faut aller beaucoup plus vite que ça !"

 


Professeur Bruno Dubois : "Des découvertes majeures pour prévenir l’aggravation des symptômes" 

Le Professeur Bruno Dubois (2e à gauche) entouré des adhérents E.Leclerc et de Nolwenn pour la visite du TEP IRM dédié aux maladies neurodégénératives avec Aurélie Kas, chef de service de Médecine nucléaire.
Le Professeur Bruno Dubois (2e à gauche) entouré des adhérents E.Leclerc et de Nolwenn pour la visite du TEP IRM dédié aux maladies neurodégénératives avec Aurélie Kas, chef de service de Médecine nucléaire.

"On peut avoir pendant des années, une maladie qui reste silencieuse. Ses lésions se développent mais sont compensées. Il y a moins de neurones, mais ils travaillent plus ! Aujourd’hui nous avons un appareil qui permet de visualiser, de repérer ces lésions.


On a fait des essais sur les souris porteuses de la maladie, en injectant la protéine qui se développe dans leur cerveau et qui provoque les lésions, par voie sanguine. Elles ont alors fabriqué des anticorps contre cette protéine. Et quand ces anticorps sont passés dans le cerveau,  les lésions ont disparu. Le problème c’est que l’on ne parvient pas à reproduire cela chez l’homme car ces anticorps sont potentiellement toxiques et trop fort. On a donc été obligé d’arrêter.


On a repris récemment ces recherches avec des protéines plus petites, moins puissantes. On ne guérit pas encore les symptômes mais on guérit un peu des lésions. Pour nous, c’est un espoir fantastique. Sur les sujets traités par ces anticorps, on voit que les lésions diminuent. Aujourd’hui on peut donc grâce à ce nouveau système d’imagerie médicale (PET-IRM), visualiser les lésions et voir que les molécules diminuent le nombre de lésions dans le cerveau et n’aggravent plus les symptômes.


Il y a donc un intérêt nouveau à travailler, non plus chez des malades, mais sur des sujets sains qui seraient porteurs des lésions, que l’on pourrait bloquer et traiter avec ces médicaments et empêcher l’apparition des symptômes. C’est ça actuellement l’enjeu. C’est encore de la science-fiction. On est complètement ici dans cette dynamique-là, à des années lumières de la perception que les gens ont de la maladie sous l’angle de la personne âgée ou très âgée avec des problèmes de détérioration cognitives et intellectuelles et de tous les troubles qu’ont ces patients.


On n’a pas encore les réponses aux questions que l’on se pose, notamment sur ce qui provoque l’apparition des lésions, mais on avance".


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En savoir plus sur :

L'opération Une Orchidée pour la mémoire


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