Depuis 1996 les E.Leclerc bretons ne distribuent plus de sacs plastiques jetables à la caisse. Depuis le 15 septembre 2013, les 43 magasins E.Leclerc bretons de la coopérative régionale Scarmor ne vendent plus de pesticides chimiques dans leurs rayons. Parce que l'environnement et la lutte contre le gaspillage sont des préoccupations citoyennes, nos magasins E.Leclerc bretons n’ont pas attendu les obligations légales du Grenelle de l’environnement pour agir. Et si désormais le pochon n'a plus la côte, il prend la maille dans certains magasins E.Leclerc pour aider le consommateur à mieux respecter l'environnement. Décidément avant-gardistes les E.Leclerc bretons ? Ce n’est pas faux, car le P'tit Pochon de Bretagne pourrait bien jouer la conquête de l'Ouest et plus encore...
Haro sur le pochon
S’il est bien connu que la France a des idées, on peut dire que la Bretagne a ses précurseurs… Avec 20 milliards de sacs distribués annuellement, soit 85 000 tonnes de plastique pour moins d’une heure d’utilisation, mais 400 ans de durée de vie, les magasins E.Leclerc bretons trouvaient en 1995, une première parade à cette déferlante en polyéthylène et sonnaient l’hallali des sacs de caisse distribués gratuitement. Rappelez-vous, l’initiative était partie du magasin E.Leclerc de Concarneau dans le Finistère, puis s’était répandue dans tout le département : remplacer les sacs plastiques de caisse jetables par des sacs renouvelables. Nombre de détracteurs pensaient que les clients n’accepteraient jamais d’abandonner ce qu’ils considéraient comme un avantage. Mais l’enseigne a tenu bon et même repris la bonne pratique sur l’ensemble de son réseau dès 1996. Quelques années plus tard, la majorité des commerces de la petite ou de la grande distribution, ne proposait plus que des sacs consignés. Mais c’est en 2010 seulement, que le législateur a rendu cette démarche obligatoire pour tous. Le sac jetable se met donc au vert progressivement sur l’ensemble de notre territoire.
Être écolo, c’est tout un art !
Vingt ans déjà ! E.Leclerc se devait de fêter l’événement en tant que 1ère enseigne de la grande distribution à avoir décidé volontairement en 1996 de remplacer les sacs jetables de sortie de caisse par des sacs réutilisables, échangeables et remboursables à vie. L'anniversaire de cette initiative correspond à la mise en application du 2ème volet de la Loi de Transition énergétique, l'occasion pour l'enseigne de marquer le coup, fin juin 2016 et de communiquer sur cette bonne pratique. Et c’est ainsi que l'acte écolo devient beau, grâce à Lorenzo ! Michel-Édouard Leclerc a eu la riche idée de demander à l'un de ses artistes fétiches Lorenzo Mattoti, de pouvoir utiliser quelques-uns de ses dessins, pour ornementer les sacs de caisse recyclables de l'enseigne, après avoir connu une magnifique rétrospective en 2016 au Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la culture à Landerneau. Une belle manière d’exposer une véritable « culture » de la préoccupation environnementale inscrit dans l’ADN du mouvement E.Leclerc et qui s’illustre sur bien des points : l’opération annuelle Nettoyons la Nature, l’arrêt de la vente des pesticides dans les E.Leclerc bretons, la lutte contre le gaspillage alimentaire et un plan d’actions pour réduire l’usage des pesticides dans l’alimentation lancé par le comité stratégique de l’enseigne E.Leclerc !
Le P’tit pochon de Bretagne à la conquête de l’Ouest…
C'est donc le début de la fin des sacs plastiques à usage unique non biodégradable, d’abord interdits aux caisses des commerces le 1er janvier 2016 puis depuis le 1er janvier 2017, les pochons pollueurs sont également bannis des rayons fruits et légumes, boucherie, poissonnerie, à l'exception des sacs biosourcés et compostables en compostage domestique. La teneur minimale en biosourcée devra être de 30% en 2017, 40% en 2018, 50% en 2020 et 60% en 2025. C’est donc l’une des dispositions phares de la Loi sur la transition énergétique qui impose à tous les commerces, la mise à disposition dans les hypermarchés de sacs en papier ou plastique biodégradable avec un marquage des informations.
Mais, en Bretagne, cette fois à Landerneau, une question s’est vite posée : pourquoi ne pas aller plus loin... et ce dès aujourd'hui ? C’est ainsi que l’équipe du E.Leclerc de Landerneau a choisi d’anticiper la loi, il y a plus d’un an, en donnant la possibilité aux consommateurs bretons de ne plus du tout utiliser de sac plastique même biodégradable aux rayons fruits et légumes. Pour ce projet, elle a fait appel à l’entreprise bretonne Dolmen basée à Pabu dans les Côtes d’Armor. Leur solution alternative : un sac 100 % biodégradable et réalisé à base de coton indien qui a même l’avantage d’être lavable à la main et donc réutilisable.
Yvette Kerrien et Gilbert Berthou, responsables des produits frais du Leclerc de Landerneau, à l’initiative de cette bonne pratique, ne sont pas peu fiers de leur « P’tit Pochon » vendu 10€ (avec parfois 5€ de tickets Leclerc) pour un lot de 5 sacs qui, non seulement sont respectueux de l'environnement, mais permettent de donner un coup de pouce à l'emploi breton !
En effet Jean-François Cuny, le dirigeant de la société Dolmen qui fabrique le P’tit pochon a embauché trois salariés supplémentaires pour assurer les commandes. Car si le coton est importé par bateaux jusqu’à Saint-Brieuc, le sac est ensuite entièrement fabriqué à la main dans les ateliers bretons. Et ce n’est qu’un début puisque la Scarmor, coopérative des E.Leclerc bretons vient de proposer le produit à ses 43 magasins. Une vingtaine d’entre eux a d’ores et déjà contacté Dolmen. Jean-François Cuny, en bon entrepreneur, rêve de conquête de l’Ouest et pourquoi pas, d’étendre la démarche au niveau national. Et pourquoi pas ? A suivre…
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Guigot (jeudi, 12 janvier 2017 13:42)
Superbe initiative!
Pochon (jeudi, 15 mars 2018 13:41)
Quoi dire ?