A VOS COTES


SNSM Le Conquet et Leclerc Plougastel font tronc commun

SNSM : ce simple sigle est connu de tous comme celui de la  Société nationale des Sauveteurs en mer, mais le grand public sait-il à quel point cette association loi 1901, à but non lucratif, a besoin de soutien, elle aussi, pour rester à flots ? De nombreux adhérents Leclerc le savent et soutiennent les stations SNSM de leur localité en organisant, ponctuellement mais régulièrement, des actions de partenariat dans leurs magasins. C'est le cas tout récemment à Plougastel avec ce tronc installé en plein milieu de la poissonnerie du Leclerc qui, en plus de pouvoir recueillir quelque don en monnaie, annonce la couleur d'une action plutôt militante : "Partenaire depuis 20 ans de la station SNSM du Conquet, nous nous engageons à reverser en 2012, 1% de la valeur de vos achats en tourteaux, araignées, homards bretons de la criée du Conquet ou de Brest à la station SNSM".

A l’appel de Cross, l’équipage de la station conquétoise a 15 minutes pour appareiller

Ce terme de société existe depuis la fin du 19e mais aujourd’hui il prête parfois à confusion pour le grand public qui peut croire qu’il s’agit d’une "société d’état" ou  "société privée". Ce n’est pas du tout le cas, car nous sommes régis par le statut associatif loi 1901, précise Didier Quentel, Président de la Station SNSM du Conquet et bénévole depuis 40 ans. Chaque station a sa propre organisation et son budget pour assurer son objectif de sauvegarde des vies humaines en mer et de prévention des accidents sur l’eau. Et bien-sûr qui dit sauvetage en mer, dit bateau. Celui du Conquet s’appelle La Louve et a coûté 640 000 euros en 2005. Cette vedette insubmersible de 15 mètres, dédiée au sauvetage en mer, a deux moteurs très puissants qui consomment environ 230 litres à l’heure. Autant dire que le carburant et l’entretien du bateau forment l’essentiel des dépenses de fonctionnement de la station.

Si une station SNSM fonctionne avec des aides de l’Etat, de la Région, du Département, il reste un dernier quart totalement tributaire du mécénat et de l’aide privée, soit pour le Conquet, 45 000 euros environ par an. Pour le reste, l’humain est une valeur qui s’évalue à la disponibilité, à l’énergie et au courage d’une centaine de bénévoles dont une vingtaine qui constitue le noyau dur de l’équipage conquétois, de garde toute l’année et susceptible d’être appelé à n’importe quel moment pour embarquer à la demande du Cross Corsen (qui pilote les opérations de surveillance et de sauvetage en mer).

"Quand je reçois l’appel du Cross sur mon portable, je dois pouvoir constituer un équipage de 6 personnes et appareiller en 15 minutes", explique encore Didier Quentel. 90% des interventions se produisent de nuit pour des appels qui concernent à 70 % de plaisanciers contre 30% de professionnels. "L’inquiétude monte plus vite la nuit", précise Henry Le Borgne, sauveteur depuis 40 ans lui aussi. Mauvaise météo, imprudence, avarie, les raisons d’une intervention sont toujours les mêmes, mais les dénouements, en 40 ans de "carrière", n’ont pas toujours été heureux.

Pour Didier et Henry, si l’argent est le moyen de maintenir le cap pour la Station, l’étendard reste celui de la vie humaine à sauvegarder, justifiant la recherche de toutes les voies possibles pour motiver le don et le mécénat.

 

« Je ne suis pas plaisancier mais Breton tout simplement »

Les adhérents Leclerc de Plougastel ont le sourire des beaux jours en cette fin de mois de mars. Et ce n’est pas pour parler météo qu’ils ont invité Didier Quentel et Henry Le Borgne au milieu de leur poissonnerie, mais bien au nom d’une vision commune de la mer et de ses hommes. En effet, Dominique et Jean-Marie de Bel Air ont profité des travaux de modernisation de leur rayon pour installer non seulement un tronc au profit de la SNSM du Conquet, mais également pour lancer une action de mécénat militante. Pour 2012, 1% du produit de la vente de leurs principaux fournisseurs en crustacés : les marins pêcheurs conquétois, sera reversé à la station de sauvetage du Conquet, avec un premier chèque remis ce jour-là représentant les résultats du premier trimestre de l’année. La raison d’une telle initiative ? Les propriétaires du Leclerc de Plougastel seraient-ils plaisanciers ou auraient-ils déjà bénéficié d’une assistance de la SNSM ?

"Rien de tout cela" répond Jean-Marie de Bel Air amusé. "Nous sommes Bretons voilà tout. Ces hommes sont des héros de l’ombre et cette petite mise en scène de notre action au sein même du rayon n’est pas anodine. C’est un bon moyen de rappeler que derrière ce bel étal de poissons et ces viviers, il y a des pêcheurs ! Et lorsque le rayon n’est pas fourni en quantité, cela raconte aussi des histoires de gros temps, de tempêtes et de marins qui travaillent dans des conditions parfois difficiles". Une sensibilisation qui trouve d’ailleurs un bel écho dans le rayon, avec une petite exposition des photos du bateau La Louve en pleine mer, signées s’il vous plaît, d’un certain Philip Plisson. A découvrir aux sons des goélands et de la corne de brume qui animent la poissonnerie pour une ambiance comme si on y était.

 

Des rendez-vous réguliers dans vos magasins au profit de la SNSM

La SNSM organise régulièrement des manifestations en partenariat avec les centres Leclerc bretons afin de récolter des fonds, sensibiliser le grand public à cette cause humaniste, faire de la prévention et de l’information. Vous retrouverez sur nos pages, l’annonce de ces événements qui font appel à la solidarité et la générosité de chacun. En attendant, un premier rendez-vous est d’ores et déjà donné, avec la Fête du Conquet qui se déroule chaque année le 4e dimanche de juillet. De nombreuses animations sont prévues pour soutenir la SNSM et leurs actions.