On ne peut pas la rater en arrivant dans la galerie de l’hypermarché E.Leclerc Porte de Gouesnou, à côté de Brest. Une fresque colorée aux formes rondes et aux couleurs chamarrées vous aimante le regard sur 130 mètres de long au-dessus de la ligne de caisses. Simple décoration originale et lumineuse nous direz-vous ? Sûrement pas ! Ce déferlement d’images de mer créé à partir des oeuvres de l’artiste brestois Râmine se veut éphémère et raconte la ville de Brest, la culture bretonne et les festivités maritimes. Il est le résultat d’un travail collectif dont l’objectif est de faire l'événement : une vente aux enchères de tous les fragments de ce tableau panoramique au profit de la Ligue contre le cancer. Alors à votre bon cœur Messieurs Dames, lisez, cliquez et enchérissez.

L'idée est née au sein de l’équipe du Centre E.Leclerc Porte de Gouesnou lorsque Philippe Le Guen le directeur et Pierre Dufy, responsable de la communication proposent à l’artiste brestois Râmine de réaliser une vaste fresque à partir de l’ensemble de son œuvre, pour mettre la ville de Brest en story-board dans la galerie du magasin et ensuite la fragmenter de nouveau en épisodes pour une vente aux enchères. "Entre l’inauguration du tramway et les Tonnerres de Brest, nous avions nous aussi envie de créer un évènement pour être dans l’ambiance festive de cette année 2012 si forte pour Brest", explique Philippe Le Guen. "Nous connaissons bien le travail de Râmine et nous aimons son univers qui rend si bien honneur à une ville aussi culturelle, industrielle, maritime qu’onirique. Nous avons donc décidé de faire appel à ses talents pour raconter une histoire à partir de sa palette, de ses tableaux, mais en recomposant totalement ses images pour répondre aux contraintes de dimension de cet espace d’affichage linéaire de 130 mètres de long pour 2 mètres de haut", poursuit Pierre Dufy, qui a travaillé une soixantaine d’heures sur le montage. Il a pu puiser dans les 1480 images mises à disposition par l’artiste pour composer ce chemin d’art : patrimoine maritime, agriculture, gens de mer, phares et balises, marine nationale mais aussi sirène, baigneuses, amoureux, zinc et arsenal pour terminer par le tramway, en clin d’œil à une dernière actualité. On dit de cet art qu’il est naïf, mais comme le Douanier Rousseau en son temps, Râmine, Brestois d’origine iranienne a plus d’un pinceau à sa palette et à chaque épaisseur de trait se cache un univers évoqué. Il est donc heureux de pouvoir admirer son art tour à tour populaire, humoristique, historique, rêveur, patrimonial, merveilleux, symbolique et bien plus encore… Impossible donc de s’arrêter à la simple figuration de chaque fragment pour résumer un tableau. Chacun peut y lire les évocations que ce travelling lui inspire…